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LES FORÊTS PERI-URBAINES

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مُساهمة من طرف Admin الخميس ديسمبر 15, 2011 9:32 am


LES FORÊTS PERI-URBAINES

1. Les forêts d’Ile de France : la diversité à tous les étages

1.1. La diversité écologique l’IFN a décrit huit régions forestières distinctes, que l’on peut regrouper en 4 grands types

• les forêts du cœur de l’Ile de France : Vexin et vieille France : plateaux surmontés de quelques buttes témoins, limités à l’ouest par l’Epte, jusqu’au Valois à l’est ; importance des limons quaternaires qui recouvrent calcaires, sables marnes et gypses ; taux de boisement = 17%, surtout buttes témoins et fonds de vallées ; peu de forêt domaniales (Montmorency, L’Isle Adam et Carnelle)
• les forêts de grands couloirs alluviaux, Seine et Bassée ( Seine en amont du Loing et Yonne) ; quelques grands massifs domaniaux près de Paris (St germain, Rosny) mais le plus souvent taillis d’aulnes et de saules et peupleraies
• les fleurons des anciennes forêts royales : pays de Fontainebleau et Yvelines : la ½ de la forêt francilienne (140 000 hectares avec un taux de boisement de 35%) ; grandes forêts domaniales de Fontainebleau, Rambouillet, Marly, Dourdan…
• les forêts en plaine de grande culture : Brie, Gâtinais, Champagne et Beauce ; les taux de boisement y sont assez faibles : 20% en Brie avec qqs belles forêts (Sénart, Villefermoy, Gretz Armainvilliers), 14% en Gatinais, 8% en Beauce et seulement 3,7% en champagne crayeuse. Rôle important des petits îlots boisés.


1.2. taux de boisement et composition

 un taux de boisement élevé pour une région urbaine

• les formations boisées occupent environ 278 000 hectares soit un taux de boisement de 23%, pas très éloigné de la moyenne nationale (26%). Cette superficie est en augmentation : le taux de boisement est passé de 21,6% en 1978 à 23% en 1994 ; dynamique de création d’espaces verts en Ide de France et de protection des boisements existants de la part de l’Etat et des collectivités territoriale
• la superficie par habitant est toutefois faible : 261m2/hab. contre 2500m2/hab. au niveau national (métropolitain) ; seul le Nord-PdC dispose d’une superficie moindre/hab.

• la première région urbaine de France avec un taux d’urbanisation de 20% ; les communes urbaines représentent 42% de la superficie régionale ; 97% de la population régionale est une population urbaine
• la région la plus peuplée avec près de 11 millions d’habitants : 1/5è de la population nationale sur 2% du territoire ; densité proche de 1000 hab/km2 (908 contre 95 pour la moyenne nationale)

 structure de la propriété, des types de traitement

• les futaies occupent la moitié de la superficie forestière (+ en forêt publique), devant les taillis sous futaie (40%) et les taillis simples (- de 10%)
• la productivité est de 6,4m3/ha/an, légèrement supérieure à la moyenne nationale (6,1) ; davantage si l’on prend en compte les peupleraies dont la productivité est de l’ordre de 10m3/ha/an

• 71% des surfaces boisées de l’IdF appartient à des propriétaires privés ; 100 000 proprio pour 197 000 hectares ; - d’1000 proprio possèdent plus de 25 hect. Et représentent + du tiers de la surface forestière privée ; multitude de très petites propriétés ; ;
• Ce sont les départements périphériques (Seine et Marne, Essonne, Val d’Oise) qui ont le plus fort taux de propriété privée

• mais les forêts domaniales occupent l’essentiel des forêts publiques (27% de la superficie totale, contre 10% à l’échelle nationale) ; surface unitaire moyenne des forêts publiques : 530 hectares ; 1427 pour les domaniales
• La proportion de forêt publique est d’autant plus forte que l’on se rapproche du noyau central de l’agglomération ; mais l’essentiel de la forêt publique : grands massifs (histoire + acquisitions récentes de l’Etat) ; les forêts communales sont particulièrement réduites (1 859 hect.)
• La Région créée en 1976 possède un patrimoine réduit (15 forêts soit 6 449 hect.)
1.3. Répartition

• une répartition spatiale très hétérogène : disparité entre Paris et petite couronne d’une part ; départements périphériques d’autre part. (tableau de la répartition des forêts en IdF : + de 56% de la population doit se contenter de 3% de la superficie boisée). Comportements particuliers : sur-fréquentation des forêts de proximité ; utilisation de la voiture ou des transports pour les forêts périphériques


1.4. les structures de gestion

 en forêt publique
• L’ONF gère l’ensemble des forêts publiques (sf Région AEV) soumises au régime forestier ; en IdF recettes = 22 ME / dépenses = 30 ME
• Le plan d’aménagement
• Les différents traitements

 en forêt privée
• CRPF : établissement public administré par des propriétaires privés élus ; chambres d’agriculture possède un service mis à la disposition des propriétaires forestiers privés ; coopératives : agents de commercialisation du bois + prestations diverses ; syndicats de propriétaires forestiers ; experts agréés par le ministère de l’agriculture, regroupés au sein de la CNIEFEB
• le document d’aménagement actuel en forêt privée

 Création en 1963 des CRPF = établissements publics à caractère administratif dont une des missions est d’élaborer des orientations régionales de production et d’approuver les PSG (seuil généralement retenu : 25 ha d’un seul tenant)

 les responsabilités du propriétaire privé vav des aspirations d’intérét collectif ne sont pas les mêmes que celles des collectivités publiques => la conception de la gestion durable est différente : elle est avant tout conçu comme la préservation d’un patrimoine familial. La gestion durable est envisagée comme une gestion « en bon père de famille »

 le PSG (RFF p 149) : c’est un plan d’aménagement à la fois plus simple et plus souple que le PV d’aménagement en forêt publique. C’est un document confidentiel. Il comporte cependant
 une mise à jour foncière
 une description des stations et des peuplements
 une définition des objectifs de production à long terme
 le mode de traitement et le classement des parcelles
 les objectifs de récolte et l’assiette des coupes
 la prévision des travaux à réaliser
 les prévisions financières

 Les fonctions non marchandes de la forêt sont plus rarement évoquées. Elles peuvent même poser problème : qui par exemple doit supporter le coût d’une mesure de protection (arrété de biotope, zone Natura 2000) ou d’une politique de protection du gibier pouvant causer des dégats aux peuplements => l’intégration d’objectifs d’utilité publique dans la gestion ne saurait être du seul domaine du propriétaire (sf altruisme exacerbé), d’autant que ces fonctions d’utilité collective se situent souvent à une échelle plus globale que celle de la propriété (échelle du massif ou de la région). Cette intégration dépend :
 soit d’une décision régalienne de l’État ou de la collectivité compétente
 soit dune décision contractuelle, négociée entre le propriétaire et la collectivité, aussi bien sur les objectifs que sur les contreparties, le plus souvent financières


2. les fonctions de la forêt en Ile de France
2.1. Une fonction économique sous dépendance

• qu’est ce que la filière-bois ? schéma ; dépend de plusieurs ministères : agriculture, industrie, artisanat

• ses caractéristiques en IdF :
 peu de liens entre les différents secteurs d’activité, entre la forêt et les industries
 difficultés liées à la proximité de l’agglomération : à l’amont de la filière, morcellement de la propriété et fréquentation => surcoûts de gestion ; à l’aval : hétérogénéité de la qualité des bois ; contraintes liées aux taxes et aux charges qui incitent les entreprises à quitter l’IdF, d’autant que ces entreprises sont considérées comme source de nuisances (bruit, poussières, déchets, fumées…)
 une filière particulièrement touchées par les accidents du travail (80 accidents / million d’heure travaillé contre 37 pour l’ensemble des activités agricoles et forestières) ; cotisations importantes

• ses résultats :

 les produits : le bois. Valeur des bois vendus (prix HT bord de route) ; une ressource facilement exploitable car faibles pentes mais inconvénients liés à enclavement des parcelles, petites tailles et morcellement de la propriété, lots de petits volumes et hétérogénéité des bois, absence de débouchés pour les petits bois
 1,3% de la récolte française totale
 un petit nombre de petites entreprises d’exploitation : 1,5% des entreprises d’exploitation (contraste avec les départements voisins de l’IdF),


2 .2. Des fonctions écologiques multiples

• conséquences écologiques de la proximité urbaine
 sur-fréquentation
 morcellement forestier
 pollutions

• la forêt n’est pas un milieu particulièrement riche : parmi les 1 500 espèces de plantes supérieures recensées en IdF les milieux forestiers n’en contiennent qu’environ 300. En revanche, les milieux connexes (lisières, clairières, layons, zones humides…) présentent une richesse bien plus grande
• sur les 200 espèces protégées en IdF, 50 sont des espèces sylvatiques ou de lisières
• Augmentation de la grande faune sauvage : dans le massif de Rambouillet les effectifs de cerfs sont passés de 485 environ en1983 à 1320 en 1998 ; pb de circulation pour cette faune => accumulation parfois de quantité importante sur un espace réduit
• risques liés à la trop grande abondance de la grande faune sauvage ; nécéssité d’engrillagement pour les régénérations


2.3. Le rôle primordial de la fonction d’accueil

• Sources : (tableau Böhm p 16) : la difficulté des analyses
 Sondages d’opinion (BVA ; IFOP) : caractère indicatif, ponctuel ; questions souvent posées par téléphone ; cadre très général => pas de spatialisation possible
 Etudes sectorielles réalisées par l’ONF sur un massif précis.
 Enquête du CREDOC (1968 ; 1999) : réalisée pour le compte de l’AEV IdF ; 2 500 personnes interrogées avec un suivi durant toute l’année ; échantillon représentatif (âge ; prof. ; départements etc…)
 Prendre les enquêtes avec précaution : informations souvent subjectives

• Les caractéristiques de la fréquentation
 Un attrait indéniable : seuls 5% des franciliens déclarent « ne pas trop aimer aller en forêt » ; les moins enthousiastes : jeunes de 20-30ans # 3è âge ; fréquentation moindre que dans le reste de la France : 75% sont allés au moins une fois dans l’année contre 81% sur l’ensemble du territoire
 Sur 30 ans on constate une augmentation de 30% de la fréquentation ; on estime à 92,5M, le nombre de visites en forêt/an
 Une fréquentation de proximité (Tab Böhm p 19) => C’est à Paris et en Seine St Denis que la pratique des loisirs en forêt est la plus faible ; Cf. temps de trajet pour se rendre en forêt (Böhm p20)
 Attractivité des grands massifs forestiers (Böhm p23)
 La fréquentation en forêt est plutôt masculine (55% des femmes n’y vont jamais ou rarement)
 Fréquentation importante des catégories sociales supérieures
 Evolution des activités pratiquées en forêt (Böhm p29) ;
► la forêt comme antidote de la ville : la forêt limite la croissance urbaine et l’équilibre ; caractère esthétique de la fréquentation des forêts :
► le référent culturel est une des causes de la fréquentation de la forêt. Ainsi le développement du sport en forêt véhicule les valeurs dominantes de la société : compétition, dépassement de soi, prise de risque… ;
► on peut y voir aussi l’émergence du souci écologique et les peurs qui y sont liées
 Suivant la loi, seules les forêts publiques ont comme vocation d’accueillir le public ; les forêts privées n’ont pas cette vocation mais si elles ne sont pas encloses, l’accès y est toléré, à condition de ne pas occasionner de dégâts.
 Si les grands massifs sont les plus visités (en nombre absolus de visites) la pression la plus importante se fait sur les massifs de moindre importance situés à proximité de Paris (carte Böhm p93)
 Mise en place de charte forestière de territoire (CFT) associant élus, associations gestionnaires ; 1ère CFT : forêt de Sénart

• Les charges liées à la fréquentation :
 Les charges directement liées à la fréquentation :
 Investissements en matière d’équipements d’accueil : routes, aires de stationnement, de pique-nique, sentiers, cartes, panneaux…Pb comment équiper les forêts tout en gardant leur aspect « naturel » ? utilisation de matériaux spéciaux : sable, bois. Décision de l’ONF d’enlever les conteneurs à ordures dans les forêts d’IdF ; parking en périphérie pour fixer un maximum de visiteurs et de véhicules ; dans les forêts de proximité immédiate des villes, nécessité d’intégrer des espaces ouverts de loisirs dans la forêt : gestion qui relève plus du parc urbain que de la sylviculture : coût des investissements : en 1997 : 29M € d’investissements touristiques
 Entretien des forêts et des équipements : ramassage des ordure en 1997 : 150 000 €
 Surveillance et encadrement du public : présence des agents ONF (les seuls assermentés) pour contrôler
 Les surcoûts indirects
 Réduction des unités de gestion (parcelles) pour favoriser la diversité paysagère ; allongement des révolutions, maintien d’arbres remarquables, de bouquets paysagers
 Limitation de la pratique de la chasse : perte de revenus
 Ces surcoûts sont estimés à près de 8M€/an
 Des sources nouvelles de financement ?
 Projets de péages ; abandonnés car difficiles
 Développement du sylvo-tourisme : parcours sportifs classiques ou acrobatiques ; circuits pour véhicules tout terrain
 Vente indirecte de produits de la forêt : droit de ramassage pour les champignons

3. L’évolution des conceptions de l’aménagement

3.1. la remise en cause du modèle

• la remise en cause du modèle productiviste
 les outils du productivisme
 FFN
 CRPF
 ONF
 les erreurs du productivisme
 des échecs sylvicoles
 la fragilité du milieu forestier
 des paysages contestés
 une inadéquation avec les nouvelles aspirations
 les critiques vis à vis de la gestion traditionnelle
 l’émergence d’une nouvelle sylviculture : Pro Sylva ; aménagement de Fontainebleau (1970/1997)
 les critiques des scientifiques
 les nouveaux concepts

3.2. la gouvernance forestière

• les multiples structures de gestion

 les grandes organisations nationales : FFN ; ONF ; CRPF ; IFN…
 la création des régions et notamment la région IdF
 schéma directeur d’aménagement (SDAURIF) ; agence des espaces verts (AEV). Le SDRIF mentionne la nécessité d’éviter les forêts même pour les grands ouvrages ( en cas extrême , nécessité de compenser ; plus original le SDRIF interdit « toute nouvelle urbanisation à moins de 50m des lisières des bois et forêts de 100 hectares et + »
 rôle des communes qui depuis 1983 établissent des POS (aujourd’hui des PLU) au sein desquels des zones ND permettent de protéger les espaces forestiers
 pour Paris ; rôle du service de la D PJVP
 les instituts d’étude
 IFN qui depuis 1958 procède à des études sur les ressources en bois au niveau national et régional
 IAURIF
 IDF
• l’inflation des outils juridiques

 les outils des protection
 niveau mondial : Réserves de la biosphère
 niveau national : parc nationaux, arrêtés de biotope, forêts de protection, Znieff,
 niveau régional : parcs naturels régionaux (Hte vallée de Chevreuse ; Vexin français ; Gâtinais pour l’IdF)

 du local au mondial, de la station à la planète
 interlocuteurs de niveau mondial : Cnued ; Greenpeace ;
 niveau européen : directives européennes ; programmes transfrontaliers (PIM ; Interreg…)
 niveau national
 niveau régional : ORF ; multiples groupes de pression (gestion de l’eau et forêts dans le marais de la souche…)
 niveau local

 le débat public et ses problèmes : le cas de l’IdF

 la crise de l’expertise scientifique
 l’autoritarisme de certaines expertises : ex des Znieff ;
 le débat sur les ORF 2000 (p 95) et les questions posées


4. Deux exemples :

4.1. Une forêt en plein cœur du tissu urbain : la forêt de Bondy

• Forêt qui s’étend sur 3 communes, dans la partie la moins boisée de la région : véritable coupure dans la ceinture verte. Chaque habitant de Seine St Denis dispose de 2,3 m2 de forêt
• Ancienne forêt royale appartenant ensuite à la famille d’Orléans puis démembrée par partages successifs => dans les années 60 il ne reste plus que quelques parcelles boisées appartenant à de multiples propriétaires. Réduction de la superficie boisée par grignotage urbain
• Rôle de la région et de l’Agence Régionale des Espaces Verts : politique d’acquisitions foncières. Aujourd’hui 140 hectares
• La diversité écologique :
 Appartient à l’ensemble des chênaies classiques du Bassin Parisien ; opposition adret/ubac mais …
 Diversité des groupements végétaux : chênaie-charmaie/chênaie frenaie calcicole/chênaie acidophile/aulnaie peupleraie…
• Les pratiques sociales et les usages
 Plan d’aménagement consacre l’essentiel à l’accueil du public et à la protection du paysage forestier : diversification des essences, des classes d’âge^, dense réseau de chemin forestier, équipements récréatifs. Foreet qui accueille chaque année 1 million de visiteurs (compraison avec fontainebleau)
 Fréquentation en semaine : proximité, notamment les grands ensembles voisins (cités des bosquets, cités des pelouses…) ; espace récréatif ;
 Fréquentation de week end : l’attraction s’étend bien au-delà de la proximité immédiate : rayon d’environ 20mn en voiture, soit une population d’environ 1 million d’habitant.
 Dans l’année pic mensuels classiques mai-juin et septembre-octobre
 répartition inégale : forte fréquentation de l’ouest près des deux cités => un espace cloisonné et segmenté ; un espace conflictuel : jeux d’enfants occupés par les ado, chiens, pratiques déviantes (l’ONF cherche à densifier certains sous bois pour limiter ces pratiques !) ; dégradations multiples

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