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LES ESPACES VERTS URBAINS ET PERI URBAINS

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مُساهمة من طرف Admin الخميس ديسمبر 15, 2011 9:29 am

LES ESPACES VERTS URBAINS ET PERI URBAINS


II. LES ESPACES VERTS

1. L’espace vert : reflet d’une volonté politique, d’une vision du monde et de pratiques
1.1. Un patrimoine « politique »

 les jardins de l’âge classique
• ville médiévale : peu ou pas d’espaces verts (Hôtel de Cluny, jardin refait en 1998 ; véritable recréation) Au moyen âge, côté rue, la végétation est rare mais compte en revanche une multitude de jardins potagers dans les îlots. Les arbres des espaces publics sont peu nombreux mais majestueux.
• installation de la monarchie à Paris à partir du XVIè siècle => développement des jardins royaux , notamment à partir du XVIIè Siècle
 Tuileries près du Louvre ; Luxembourg près du palais Médicis (actuel Sénat) ; jardin royal des plantes médicinales ; le palais Cardinal (futur palais Royal) réalisé pour Richelieu en 1640 Au XVII ème siècle l'arbre d'alignement prend une place importante avec par exemple l'avenue des Champs-Elysées, bordée d'arbres (Le Nôtre) prolongeant le jardin des Tuileries
 Jardins de l’âge classique :
- séparation du jardin potager et du jardin d’agrément
- le retour de l’arbre dans le jardin
- importance des perspectives et rôle des allées
 au départ jardins privés puis ouverture à un certain public : nécessité d’une certaine tenue ; interdiction aux chiens, aux militaires, aux étudiants, aux ouvriers => espace des classes aisées ; un lieu mondain
 nombreux réaménagements depuis
 deux cas particuliers : bois de Vincennes et de Boulogne : anciens parcs de chasse royaux : ouverture au public sous Louis XV (Vincennes) et Louis XVI (Boulogne)


 les bouleversements du XIXè Siècle : la volonté politique encore


• L’urbanisme haussmannien : un aménagement exceptionnel d’espaces verts publics dans la Capitale
 période de développement urbain considérable : densification du tissu urbain, notamment des faubourgs : Napoléon III veut faire de Paris une grande métropole moderne ; Haussmann et Alphand
- création de 90 ha d’espaces verts intra muros
- agrandissement et aménagement des bois de Vincennes et Boulogne
- développement des arbres d’alignement (de 50 000 en 1850 à 95 000 en 1870
 correspond à une montée des préoccupations hygiénistes à la suite notamment du choléra qui frappe Paris en 1849 ; mortalité énorme notamment dans certaines rues => idée qu’il faut des grands espaces verts pour aérer, pour assainir la cité
 principe d’équilibre : un espace vert majeur à chaque point cardinal : Boulogne, Vincennes, Buttes Chaumont (25ha) et Montsouris (15 ha) ; assainissement physique et moral
 attrait paysager des parcs ; imitation de la nature ; romantisme et sublime : grotte, falaise…Le parc des buttes chaumont remplace un immense dépotoir d’ordures


 les deux premiers 1/3 du XXè siècle et la minéralisation de Paris

 les deux premièrs 1/3 du XXè siècle et la minéralisation de Paris

• plusieurs projets de nouveaux espaces verts qui n’aboutiront pas ; ainsi les fortifications Thiers autour de Paris sont évacuées aux lendemains de la 1ère GM : construction de logements sociaux avec peu d’espaces verts
• année 1950-70 développement de l’urbanisation intra et péri urbaine : rôle majeur accordé aux transports et notamment à la voiture : ex : décision en 1954 de l’édification du périphérique

 un nouvel élan à partir des années 1970 : la volonté politique toujours

• plusieurs facteurs :
 montée des préoccupations écologistes : création en 1971 du ministère de l’Environnement
 désindustrialisation de Paris
 élection d’un maire à Paris qui devient une commune de plein exercice => création de la direction des parcs, jardins et espaces verts en 77…
• constat de la faible importance des espaces verts parisiens : 9,5 m2/hab en comptant Vincennes et Boulogne contre 13 à Berlin, 25 à Vienne : certaines parties de la capitale sont dépourvues d’espaces verts : espaces verts = une priorité du SDAU (Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme) de la Ville , et de la Charte d’Aménagement qui lui a succédé en 1992 : nombreuses réalisations entre 1981 et 2000 : un mouvement sans précédent depuis Haussmann
 grands parcs urbains de prestige : André Citroën, Bercy, La Villette, G. Brassens
 jardins sur dalle : Halles, jardin Atlantique
 nouvelles promenades urbaines : Promenade plantée et boulevard Pereire
 squares de quartiers


1.2. du donneur d’ordre au concepteur

• le parc : don du Prince
 les jardins présidentiels : jardins des Halles, La villette, Bercy…idée du prince de laisser une trace dans le futur
 organisation de concours prestigieux : exemple le parc de la Villette : organisation d’un concours international sous la houlette de Jack. A la fois un projet d’urbanisme (« créer un pôle structurant du NE parisien ») et un projet culturel « concevoir des espaces…permettant aux visiteurs de se trouver, l’esprit dégagé des préoccupations purement physiques ». Lors de la présentation du projet, deux grands panneaux représentant Versailles et les Buttes Chaumont « pas si mal » selon Mitterrand (Le Roi et la Commune !)

• le concepteur : le rôle des grands architectes : le parc devient discours
 le parc A. Citroën
► justification : manque d’espaces verts dans cette partie de Paris + libération des terrains des anciennes usines + possibilité d’accés (RER A et L 10) => décision du conseil de Paris au début des années 70. Puis avec Chirac ce parc vise à rivaliser avec celui de la Villette (la ville contre l’Etat
► intégration à l’espace urbain : le parc doit être à la fois un espace vert de quartier et un parc de prestige à l’échelle de Paris dans le cadre de la succession d’espaces verts le long de la Seine
- mettre en valeur les points remarquables du paysage urbain Seine, Tout Eiffel,
- dualité du parc avec un espace central, « monumental » de 1à hectares / 2 jardins de quartiers au plus près des zones habitées
- espaces qui doit permettre une multiplicité d’activités
- refus de certaines activités : construction d’un karting ; construction de terrains de sport réservé au voisinage
► un espace « culturel »
- un espace cosmogonique lié aux quatre points cardinaux avec des jardins symboliques ; « une friche instable et créatrice »
- un jardin à la française avec le naturel vers le fond : herbes et Seine

► un espace de perceptions : l’espace doit susciter aussi bien la vue que l’ouïe ou l’odorat du visiteur
- la vue : qqs règles : la ligne horizontale exprime l’équilibre et la stabilité # ligne verticale plus dérangeante
- ligne courbe synonymes de douceur par opposition aux lignes brisées (désordre et instabilité)
- effet d’allongement grâce au tracé au sol, au jeu des couleurs, aux effets en trompe l’œil. Ton chauds utilisés en premier plan/tons froids donne une impression de profondeur
- rythme des compositions (répétition d’éléments semblables : impression de mouvement


 le jardin atlantique
► une opération de grande envergure
- gare Montparnasse
- dalle de 5,7 ha située 64m au dessus des voies de chemin de fer
- 30 ans avant de voir le jour ; le parc le plus coûteux de Paris ; co-financement entre société d’économie mixte (à 80%) et SNCF (20%)
► un espace multifonctionnel
- gare ; parking ; bureaux ; musées; espaces verts
- espace de quartiers et espace pour les voyageurs
► Une conception hautement symbolique
► les contraintes d’un milieu particulier
- un sous sol criblé de servitude : 137 orifices d’éclairement, d’aération, de désenfumage de la gare. Rendre cela compatible avec un niveau sonore bas : rôle de la végétation
- le sol : compromis entre nécessités écologiques pour les arbres et poids des terrains ; nécessité de poser la terre par couches successives pour évacuation de l’eau
- un écosystème particulier

1.3. de la conception à la pratique
• Il existe de multiples pratiques dans ces jardins qui sont plus ou moins conformes au projet initial
 Les premières : promenade, bronzage, sortie des enfants, sport
 D’autres sont acceptées mais source de conflits
► Promenade des chiens
► baignade
► Présence de SDF
 D’autres sont à ranger dans la catégories des délits
► Temporalité : surtout la nuit : pose la question de l’ouverture et de la fermeture
► Drogue, agressions… Le parc miroir de la ville

• Le parc et ses conséquences urbanistiques
 Hausse de l’immobilier (depuis longtemps car déjà avec le parc Monceau et les buttes Chaumont (chiffres de la chambre des Notaires)
 problème par rapport aux objectifs souvent avancés de mixité sociale. Populations des quartiers anciens repoussée en périphérie (les mêmes critiques existaient déjà sous Haussmann)



2. les différents types d’espaces verts de Paris
2.1. Typologie(s)

• les parcs urbains polyvalents : surface > à 1O ha ; traitements paysagers variés, équipements rares ; forte zone d’attraction. Il en existe 7 à Paris représentant 45% de la superficie des espaces verts intra muros (Buttes chaumont ; Monceau, Tuileries, Champ de Mars, Luxembourg, Montsouris et Jardin des Plantes
• les parcs urbains spécialisés : zoo du jardin des plantes, de Vincenes, parc floral, jardin d’Acclimatation…
• jardins de quartiers polyvalents dont la taille est comprise entre 5 000 m2 et 2à3 ha
• jardins de quartiers non polyvalents


2.2. les objectifs actuels et les nouveaux espaces verts à paris

• objectif de la nouvelle municipalité : que tout parisien dispose en 2007 d’un espace vert à – de 300m de chez lui
• ZAC Batignolles (~10 ha), cour du Maroc (gare de l’est)
• Couverture du périphérique ; diminution de la circulation ds les bois de Boulogne et Vincennes ; fermeture des voies sur berge
• Les micro espaces verts
• Les espaces corridors : exemple de la promenade plantée
• L’eau : l’espace vert du futur ?

2.3. Les jardins partagés

L’expérience actuelle des « jardins partagés » traduit l’émergence de nouveaux espaces verts qui incarnent une volonté de rupture non seulement avec la conception et la gestion dominante des jardins mais aussi avec l’évolution actuelle de la ville et de l’urbanité.

Dans le sillage des community gardens new-yorkais et des jardins communautaires québécois, cette conception du jardin s’est répandue en Europe, en Allemagne notamment puis en France, où des villes comme Bordeaux, Lille, Lyon et plus récemment Paris ont vu fleurir de telles initiatives.
La définition du jardin partagé (document n° ), lieu ouvert, convivial, source de biodiversité reflète bien une double volonté d’intégrer l’écologie, la Nature, dans le jardin, et de rompre avec l’évolution urbaine actuelle marquée par un accroissement de la fragmentation urbaine et par une privatisation de l’espace public. Les vertus du collectif, le souci de l’environnement, le refus d’une densification urbaine fruit de la spéculation constituent les valeurs fondatrices du jardin partagé.
Près d’une trentaine de jardins partagés existent aujourd’hui à Paris et plusieurs autres sont encore en projet, notamment dans les quartiers de l’est parisien, ceux où espaces laissés provisoirement vacants, les friches urbaines en attente de projets sont les plus importants.
Ces « interstices » de l’espace urbain occupent de faibles superficies, de l’ordre de quelques centaines de m2. Ces terrains sont créés et gérés par des associations reconnues par la municipalité. Aux activités horticoles s’ajoutent d’autres pratiques, culturelles (expositions, projections de films…), pédagogiques et sociales (repas de quartier, brocante) qui donnent au jardin sa double signification environnementale et sociale. Des liens souvent établis avec les écoles, les crèches, les hôpitaux du quartier pour les associer au projet et à sa réalisation.
Le jardin partagé, qui participe à la fois d’une préoccupation environnementale et d’une réflexion sur la ville n’est pas exempt d’ambiguïtés et de contradictions.
• Ce jardin « écologique », destiné à favoriser la biodiversité, composante essentielle du développement durable, est par définition non durable (moins de 5 ans). A vocation essentiellement horticole il se compose en réalité d’espèces le plus souvent banales qui ne participent guère d’un accroissement de la diversité spécifique.
• Destiné à créer du lien social le jardin partagé apparaît aussi parfois comme un lieu de conflit potentiel. L’impossibilité, sur un espace aussi limité de satisfaire toutes les demandes (la plupart des jardins du XIXè arrondissement de Paris sont ainsi « complets » !) peut contribuer à opposer les habitants de l’îlot entre les détenteurs de parcelles et les autres. Si le jardin est en théorie ouvert à tous, il n’est le plus souvent administré que par un petit groupe.
• Le jardin partagé en occupant l’espace en friche, en le valorisant temporairement peut apparaître comme un élément de gentrification (augmentation des classes moyennes-hautes) de l’espace urbain qui facilite le succès des opérations immobilières en attente. Il participe d’ailleurs d’une politique urbaine visant à accroître l’attractivité de la capitale en lui donnant une image de modernité qui contribue à la pression existante sur les prix.
• Contradiction enfin entre une volonté affichée de participation citoyenne et un encadrement réel. Les terrains appartiennent le plus souvent à la municipalité ; c’est elle qui délivre le « droit d’usage » à l’association. Cet encadrement municipal transparaît d’ailleurs dans la volonté actuelle de la Mairie d’implanter de nouveaux jardins « partagés » à l’intérieur même des jardins « traditionnels » gérés par la Direction des Parcs et Jardins.
Le jardin partagé fait ainsi figure de symptôme autant que de remède à la crise urbaine. L’environnement, la Nature, la biodiversité évoquées ne sauraient masquer une évolution urbaine marquée par une accroissement des phénomènes de ségrégation socio-spatiale.

3. De l’espace vert à la ville durable
3.1. Les grands principes des villes durables

La notion de ville durable s’inscrit dans le prolongement du sommet de Rio et de l’Agenda pour le XXIè siècle. Une ville durable est une ville qui associe développement économique, justice sociale et respect de l’environnement dans le cadre d’une gouvernance urbaine fondée sur la participation des habitants.
Le mouvement des villes durables apparaît en Europe dans la ville danoise d’Aalborg en 1994 et se traduit par la signature d’une charte (Doc. n°) qui jette les bases d’un urbanisme qui se veut en rupture avec les formes de développement urbain en vigueur depuis 50 ans, depuis la fameuse charte d’Athènes de 1933 rédigée par Le Corbusier. Dans cette optique, la ville est elle-même considérée comme un écosystème qui se doit d’être intégré au milieu et économe des ressources « naturelles ». Cette adaptation se traduit par un refus de la standardisation, par une remise en question de l’étalement urbain, du zonage fonctionnel, de la suprématie du transport routier, sources de gaspillage énergétique. La justice sociale de la ville durable suppose une mixité sociale des quartiers.
La ville durable représente une nouvelle forme d’hygiénisme, par bien des aspects en opposition avec celui du XIXè siècle : les milieux humides y sont revalorisés comme source de biodiversité et comme éléments indispensables d’une circulation de l’eau plus naturelle qui limite le risque d’inondation. L’espace vert n’est plus un simple espace de loisir et d’hygiène sociale mais un outil de régulation écologique de la ville permettant la l’infiltration de l’eau, limitant l’effet de serre et assurant la continuité écologique (espaces verts linéaires conçus comme des corridors écologiques). La ville durable se mesure (elle est équipée d’instruments de mesure qui rendent possible un écobudget), se gère, sur les bases du « management environnemental », et se labellise (normes, réglementation, écofiscalité).

3.2. Des quartiers durables

Kronsberg est un quartier de Hanovre (Allemagne), construit à partir du début des années 1990 avec pour objectif une « optimisation écologique dans la construction et l’habitat ». Des modes de chauffage urbain propre (éoliennes et capteurs solaires pour la réduction des émissions de CO2), des systèmes de rétention-récupération de l’eau de pluie, le tri des déchets, le développement du tramway et les obstacles à la circulation automobile font de ce quartier un modèle de gestion écologique. L’importance des éléments « naturels », espaces verts et milieux humides, contribuent à la qualité de vie du quartier.
Le secteur d’Hammerby Sjöstad à Stockhom résulte de la réaffectation d’une ancienne aire industrialo-protuaire de plus de 200 hectares. La mixité fonctionnelle du quartier se traduit par l’existence conjointe d’activités de bureau, d’un quartier résidentiel, d’équipements collectifs, de parcs et de services commerciaux. Le projet adopte la forme d’îlots semi-ouverts pour favoriser la pénétration de la lumière naturelle, pour ouvrir des perspectives nombreuses sur les espaces verts et les surfaces en eau. Les éléments « naturels » représentent une caractéristique majeure d’une architecture urbaine destinée à limiter la consommation d’énergie (chauffage solaire, orientation des immeubles…). L’ensemble architectural avec ses îlots de constructions denses est conçu pour permettre l’existence d’espaces verts importants favorisant une circulation piétonnière. Le quartier d’Hammerby s’insère ainsi dans le réseau vert de l’agglomération de Stockholm destiné à maintenir la continuité spatiale des éléments naturels.
Ces deux exemples soulignent à la fois les réalisations existantes en matière de ville durable mais aussi les limites du processus : il ne s’agit en effet que de quartiers durables et non de ville à proprement parler.

3.3. Résurgence d’une vieille utopie ou projet d’avenir ?
La notion de ville durable, sous couvert d’une appellation nouvelle, reprend en définitive bien des aspects des anciennes utopies urbaines. Le souci de maîtriser l’expansion urbaine, de réintroduire la nature dans la ville ne sont en définitive que le prolongement des idées développées par E. Howard.
Ils se heurtent de ce fait aux mêmes obstacles qui, par le passé, ont entravé les réalisations concrètes. La cité jardin rêvée par E. Howard supposait une maîtrise foncière collective capable de réguler les lois du marché. Les quartiers durables d’aujourd’hui n’existent que par une volonté politique difficile à réaliser sur l’ensemble de l’espace urbain. Pour que le quartier d’hammerby voit le jour la municipalité de Stockholm a du acquérir l’ensemble des terrains indispensable à sa politique de planification urbaine. Le quartier de Kronsberg n’existe que grâce aux financements accordés par l’Union européenne. De telles réalisations paraissent difficile, voire utopiste, à l’échelle d’une ville dans le cadre d’une économie de marché. Or en l’absence de maîtrise foncière, ces quartiers à « haute qualité de vie » ont rapidement tendance à voir les prix du foncier augmenter, favorisant ainsi une ségrégation sociale et un processus classique de « gentrification ». On assiste d’ailleurs à l’émergence, en Europe comme aux Etats-Unis, de quartiers fermés fondés par des promoteurs privés sur des principes écologiques.
La durabilité des ces villes suppose par ailleurs un profond bouleversement des modes de vie individuels et des modes de production collectifs : « que ce soit en matière de transports, d’énergie, d’agro-industrie ou de conditionnement des produits, des infléchissements économiques conditionnent en amont la cohérence des politiques locales qui ne peuvent agir seules » (C. Emélianoff, 2002). Sans véritable politique d’ensemble, le label ville durable peut n’être qu’un simple affichage.
Si la réalisation d’une ville durable peut paraître utopique, de multiples expériences localisées reflètent les innovations nées à la suite de la charte d’Aalborg. Ces expériences se marquent dans les politiques de transport comme à Strasbourg (priorité accordée au tramway et au vélo), dans l’adoption de démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) comme à Lille ou Marne La Vallée et dans les efforts faits pour limiter l’étalement urbain (Copenhague qui a vu sa population augmenter au cours des 20 dernières années sans accroître sa surface (Holz, 2004).
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